Getting back to this after a short break...
I've having some trouble with this reading (Roland Barthes, Le plaisir du texte): it's not "difficult" exactly, but he seems to be using certain words/expressions in senses that I don't understand.
Toute une petite mythologie tend à nous faire croire que le plaisir (et singulièrement le plaisir du texte) est une idée de droite. A droite, on expédie d’un même mouvement vers la gauche tout ce qui est abstrait, ennuyeux, politique et l’on garde le plaisir pour soi : soyez les bienvenus parmi nous, vous qui venez enfin au plaisir de la littérature ! Et à gauche, par morale, (oubliant les cigares de Marx et de Brecht), on suspecte, on
dédaigne tout « résidu d’hédonisme ». A droite, le plaisir est revendiqué contre l’intellectualité, la cléricature : c’est le vieux mythe réactionnaire du coeur contre la tête, de la sensation contre le raisonnement, de la « vie » (chaude) contre « l’abstraction » (froide) : l’artiste ne doit-il pas, selon le précepte sinistre de Debussy, « chercher humblement à faire plaisir » ? A gauche, on oppose la connaissance, la méthode, l’engagement, le combat, à la « simple délectation » (et pourtant : si la connaissance ellemême était délicieuse ?). Des deux côtés, cette idée bizarre que le plaisir est chose simple, ce pour quoi on le revendique ou le méprise. Le plaisir, cependant, n’est pas un élément du texte, ce n’est pas un résidu naïf ; il ne dépend pas d’une logique de l’entendement et de la sensation ; c’est une dérive, quelque chose qui est à la fois révolutionnaire et asocial et ne peut être pris en charge par aucune collectivité, aucune mentalité, aucun idiolecte. Quelque chose de neutre ? On voit bien que le plaisir du texte est scandaleux : non parce qu’il est immoral, mais parce qu’il est atopique.
There is a whole little mythology which conspires to* make us believe that pleasure (and singularly the pleasure of the text) is an idea of the right. On the right, one expedits/sends (?) from the same movement against the left** all that which is abstract, tedious, political, and one reserves pleasure for oneself: be welcome among us, you who finally come to the pleasure of literature! And on the left, out of morality (forgetting the cigars of Marx and Brecht) one suspects, one despises every "trace of hedonism". On the right, pleasure is claimed against intellectuality, against clericalism (?): it is the old reactionary myth of the heart against the head, of sensation against reason, of "hot" life against "cold" abstraction: ought not the artist, according to the sinister precept of Debussy, "humbly seek to produce pleasure"? On the left, one opposes knowledge, method, engagement, combat to "simple enjoyment" (and yet: if knowledge itself were enjoyable)? From both sides, this bizarre idea that pleasure is a simple thing, that for which one claims or disdains it.*** Pleasure, however, is not an element of the text, it is not a naive residue (? I don't know what he means by this); it does not depend on a logic of understanding and of sensation; it is an excess/drift (maybe "byproduct"?), something which is at once revolutionary and asocial and can not be taken in charge by any collectivity, any mentality, any idiolect. Something of the neutral? One sees well that the pleasure of the text is scandalous; not because it is immoral, but because it is atopical.
* Literally "tends to".
** I don't know whether vers la gauche goes with expédie or with un même mouvement.
*** This doesn't appear to be a complete sentence.
I've having some trouble with this reading (Roland Barthes, Le plaisir du texte): it's not "difficult" exactly, but he seems to be using certain words/expressions in senses that I don't understand.
Toute une petite mythologie tend à nous faire croire que le plaisir (et singulièrement le plaisir du texte) est une idée de droite. A droite, on expédie d’un même mouvement vers la gauche tout ce qui est abstrait, ennuyeux, politique et l’on garde le plaisir pour soi : soyez les bienvenus parmi nous, vous qui venez enfin au plaisir de la littérature ! Et à gauche, par morale, (oubliant les cigares de Marx et de Brecht), on suspecte, on
dédaigne tout « résidu d’hédonisme ». A droite, le plaisir est revendiqué contre l’intellectualité, la cléricature : c’est le vieux mythe réactionnaire du coeur contre la tête, de la sensation contre le raisonnement, de la « vie » (chaude) contre « l’abstraction » (froide) : l’artiste ne doit-il pas, selon le précepte sinistre de Debussy, « chercher humblement à faire plaisir » ? A gauche, on oppose la connaissance, la méthode, l’engagement, le combat, à la « simple délectation » (et pourtant : si la connaissance ellemême était délicieuse ?). Des deux côtés, cette idée bizarre que le plaisir est chose simple, ce pour quoi on le revendique ou le méprise. Le plaisir, cependant, n’est pas un élément du texte, ce n’est pas un résidu naïf ; il ne dépend pas d’une logique de l’entendement et de la sensation ; c’est une dérive, quelque chose qui est à la fois révolutionnaire et asocial et ne peut être pris en charge par aucune collectivité, aucune mentalité, aucun idiolecte. Quelque chose de neutre ? On voit bien que le plaisir du texte est scandaleux : non parce qu’il est immoral, mais parce qu’il est atopique.
There is a whole little mythology which conspires to* make us believe that pleasure (and singularly the pleasure of the text) is an idea of the right. On the right, one expedits/sends (?) from the same movement against the left** all that which is abstract, tedious, political, and one reserves pleasure for oneself: be welcome among us, you who finally come to the pleasure of literature! And on the left, out of morality (forgetting the cigars of Marx and Brecht) one suspects, one despises every "trace of hedonism". On the right, pleasure is claimed against intellectuality, against clericalism (?): it is the old reactionary myth of the heart against the head, of sensation against reason, of "hot" life against "cold" abstraction: ought not the artist, according to the sinister precept of Debussy, "humbly seek to produce pleasure"? On the left, one opposes knowledge, method, engagement, combat to "simple enjoyment" (and yet: if knowledge itself were enjoyable)? From both sides, this bizarre idea that pleasure is a simple thing, that for which one claims or disdains it.*** Pleasure, however, is not an element of the text, it is not a naive residue (? I don't know what he means by this); it does not depend on a logic of understanding and of sensation; it is an excess/drift (maybe "byproduct"?), something which is at once revolutionary and asocial and can not be taken in charge by any collectivity, any mentality, any idiolect. Something of the neutral? One sees well that the pleasure of the text is scandalous; not because it is immoral, but because it is atopical.
* Literally "tends to".
** I don't know whether vers la gauche goes with expédie or with un même mouvement.
*** This doesn't appear to be a complete sentence.